mercredi 26 octobre 2011

Afrique : sortir de la pauvreté par le développement rural

Le premier pays où nous avons mis en œuvre notre programme est le Niger.

Fichier:Niger carte.gif

Le Niger (capitale Niamey) est un pays enclavé du Sahel. Il compte 15 200 000 habitants (projection 2011), et l’IDH place ce pays 167ème/169. (l’Indice de Développement Humain recense tous les critères du sous développement : taux de natalité, de fécondité, de scolarisation, d’analphabétisme, revenu par habitant …).

La population est essentiellement rurale (90%). Dans les villages survit un capital humain isolé et abandonné. Les jeunes garçons sont désœuvrés et attendent de partir en exode ; les jeunes filles sont vouées aux corvées et au mariage précoce.

Le village se trouve alors vidé de ses forces vives. Restent au village les femmes, les jeunes enfants et les personnes âgées. Le village se dégrade, les investissements qui ont pu être réalisés dans le cadre de différents projets ne sont pas entretenus et les villageois perdent tout espoir. L’artisanat est pratiquement inexistant.
La seule période d’activité est la saison des pluies, de juin à septembre. La population est alors mobilisée pour pratiquer la culture des céréales qui permettront de se nourrir le reste de l’année.

Les villages sont isolés, les déplacements se font en empruntant des pistes de sable et la population vit en économie de survie et est malnutrie. On compte entre 1 500 et 3 000 habitants par village.

Les sociétés villageoises sont traditionnelles, hiérarchisées et organisées autour du Chef de village et des Anciens qui sont les Sages. Les femmes et les filles sont surchargées de travail et le taux de fécondité est au Niger le plus élevé du monde.

Pourtant, au niveau local, des solutions existent.

Nous sommes en présence d’un capital humain abandonné alors qu’il aspire à un avenir meilleur. Les villages étudiés ont un profil particulier : bien que très pauvre, la population est sortie de l’extrême pauvreté grâce au travail des différentes Ong qui sont intervenues (accès à l'eau par des puits ou des forages,case de santé), et les villageois commencent à percevoir que « c’est possible » mais ils sont totalement dépourvus pour agir.

Le programme que nous avons conçu s’applique à ce type de village qui, bien que toujours vulnérable, est sorti de l’extrême urgence. L'objectif est de créer avec eux une dynamique de développement en phase avec leur culture, dynamique qui se diffusera ensuite de façon plus large.

A l'issue d'une réunion villageoise, une femme nous a dit :

"Arrêtez de nous donner, apprenez-nous à faire !"

Nous l'avons écoutée.

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